Tombi! Special Edition PS5 : Heureusement que j’ai économisé 200 balles….

Article écrit en collaboration avec le site Mes Geeks et Moi. Article que vous pouvez également retrouver sur leur blog.

Tombi (ou Tomba) fait partie des jeux intouchables de la PS1 tellement difficiles à dénicher sans débourser un rein, une cou**le (voir les deux). Je recherchais ce titre sans trop y croire, depuis qu’avec un ami de l’époque (Greg, alias « Le Plot »), nous avions poncé ensemble la démo du titre de Whoopee Camp qui était incluse sur le CD de démo « Winter Releases 98 » offert avec le jeu Spyro the Dragon il y a maintenant 27 ans. Ce même CD de démo était également fourni sous forme de Demo1 dans un bundle PS1 durant l’année 1998.

Aujourd’hui encore, le jeu possède une certaine aura, notamment grâce à la vague de nostalgie pour le rétro gaming. Limited Run a d’ailleurs profité de cette tendance pour sortir une édition spéciale sur PS4/5, Switch et PC. Cette version physique est un peu plus accessible que l’original, même si elle reste coûteuse, car beaucoup spéculent dessus. – La fameuse passion, hein 😉 –

Heureusement, le jeu est aussi disponible en version numérique sur les différentes plateformes, et j’ai pu profiter d’une promotion estivale pour ENNNFFIIINNNN mettre la main sur ce jeu qui me fait fantasmer depuis mon adolescence pour MOINS DE 15€ soit plus de 200 € d’économies par rapport à une acquisition sur un marketplace. Une vraie bonne affaire, non ? 😉

Alors, que contient cette monture numérique revue par Limited Run et vaut-elle le coup qu’on s’y attarde ? Le jeu qui me faisait tant rêver durant mon adolescence est-il finalement « surcoté » ? Petit tour d’horizon.

« La version ultime du légendaire chef-d'œuvre de plateforme » :

_ Sauvegardez où vous voulez ! Plus besoin de vous soucier de retourner à un point de contrôle.

_ Rembobiner – Vous êtes bloqué sur un défi difficile ? Réessayez !

_ Bascule pour le contrôle analogique.

_ Un musée rempli de publicités imprimées classiques, d’emballages et de manuels d’origine, de documents de développement inédits et d’œuvres d’art originales en haute résolution.

_ Une nouvelle bande originale remasterisée du compositeur original Harumi Fujita.

_ Entretien avec le créateur, Tokuro Fujiwara

En lisant la description sur le Store de Sony, j’ai eu un petit rictus de satisfaction. Une version améliorée de Tombi !, avec du contenu supplémentaire et qui tourne sur une console de dernière génération. Je me suis dit que, même si le jeu remonte à l’époque du franc, il allait forcément bénéficier de la puissance de la PS5 pour gagner en confort de jeu.

Portage ou émulation mal foutue ?

Après un téléchargement qui m’a paru interminable (j’attends la fibre depuis 2021), j’étais ravi de retrouver ce héros aux cheveux roses de mon adolescence. À moi la chasse aux cochons et l’Aventure dans un univers très coloré sous couvert d’humour et de quêtes absurdes. L’intro en format animé est un vrai régal pour les yeux.

Mais après quelques minutes de jeu, le ciel si clément commence tout doucement à s’assombrir à mesure que ma partie se prolonge. Je me surprends alors à me demander si la réputation de Tombi ! est réellement méritée ou si, au fond, j’avais simplement idéalisé ce jeu après plus de 25 ans à le rechercher comme Arthur et son Graal. Ou peut-être que c’est l’adaptation sur PS5 qui est décevante ? Bref, quoi qu’il en soit, l’expérience manette en mains n’est pas celle que j’espérais.

Le plus désagréable étant les temps de chargement ont lieu entre chaque changement de tableau. Ils sont vraiment looooonnnnnngggggg, trop longs. Comme je l’évoquais dans mon précédent article (lien Overboard), ses temps de chargement dépassent même ceux de The Elder Scrolls V: Skyrim Anniversary Edition. C’est particulièrement frustrant, surtout quand on se retrouve à tourner en rond, sans vraiment savoir où aller pour progresser dans l’aventure. Tombi ! est un jeu des années 90 et il ne vous prendra pas par la main. Pas d’indication, pas de repère, à vous de vous creuser le cerveau pour vous sortir des différents culs de sac. Résultat, cet écran de chargement devient une étape récurrente à laquelle il faudra s’habituer.

Que c’est long!!!!!! Bordel

Il est possible d’ajouter un filtre CRT pour « lisser » le jeu ainsi que de mettre le jeu en ¾ ou full écran, cela ne sert strictement… à rien. La possibilité de « sauvegarder n’importe où ! », telle que mise en avant par Limited Run n’est qu’un simple gadget ; dans le jeu original, il était possible de sauvegarder sans limite, à chaque début de tableau.

Seule la fonction rembobiner est vraiment utile et encore, elle n’est pas hyper pratique car elle fonctionne davantage comme une sauvegarde automatique prise toutes les 5 secondes que comme un réel rewind où l’on peut reprendre sa partie comme on le souhaite.

Concernant le « Bascule pour le contrôle analogique», lol : Tombi ! était compatible avec la Dualshock de la PS1.

Tout ça me donne plus l’impression de jouer à un émulateur PS1 mal optimisé qu’à un réel portage.

Reste le musée qui est plutôt sympa avec pas mal de contenus à découvrir, mais on n’y passera pas 2 heures. Gros point négatif, le Vieux Continent semble avoir été négligé car très peu de documents européens sont visibles — même pas la notice en français ! Les diverses vidéos concernant les dessous de Tombi ! ne sont qu’en Rosbif, donc si vous n’êtes pas un habitué de la langue de Shakespeare, vous ne ferez qu’une visite éclair dans ce menu.

Mais Tombi !, c’est quoi ?

J’ai parlé jusqu’ici du portage que je trouve quelque peu bancal, mais au-delà de cela, qu’est-ce vraiment Tombi ? C’est un jeu de plateforme-aventure avec une touche RPG et Metroidvania (et non Microïdvania, haha). On y incarne un jeune héros aux cheveux crépus roses nommé Tombi dont la quête principale est de retrouver le bracelet en or de son grand-père dérobé par des vils cochons magiciens maléfiques. — Non, non, je ne me drogue pas ! —

L’aventure se déroule dans un univers en 2,5D pixélisé que l’on explore sur deux plans de profondeur (premier et second plan) afin de découvrir l’univers qui l’entoure. Durant son périple, notre jeune héros fera la rencontre d’une multitude de personnages hauts en couleur qui lui confieront diverses quêtes annexes en échange d’objets ou de nouvelles compétences afin qu’il progresse dans sa quête du fameux bracelet.

Au final, ce n’est pas moins de 130 quêtes que l’on peut résoudre au fil de notre aventure. De retrouver un enfant perdu, de collecter des papillons ou encore de ramener une grenouille à son point d’eau, on peut dire qu’elle ne manque pas de variété. Heureusement, toutes ne sont pas indispensables pour terminer l’histoire principale, ouf !

Pour affronter ces saucissons sur pattes et autres créatures, Tombi peut compter sur un petit attirail pour les assommer avant de sauter dessus pour les envoyer à travers le décor. À vous de vous équiper au mieux suivant les situations et des zones traversées.

Concernant la jouabilité, Tombi souffre du syndrome Alex Kidd : il a tendance à glisser au décollage et à la réception des sauts, ce qui demande une certaine adaptation et certains passages demandent un peu de doigté.

Alors : Tombi !, surcoté ? Ou réputation méritée ? :

Honnêtement, j’ai le cul entre 2 chaises. J’adore l’univers coloré, l’ambiance cartoon, le personnage loufoque ainsi que l’univers musical vraiment unique. C’est un jeu que j’aurais surkiffé… en 1998.

Aujourd’hui, c’est clairement plus compliqué. Je n’ai plus l’âge ni le temps et encore moins la patience de me perdre durant 2 heures en espérant tomber sur un personnage, trouver un objet ou pire trouver/résoudre une énigme, au pifomètre. Je n’en veux pas trop au jeu, il est dans son jus et au standard des jeux de 97/98. J’aurais vraiment adoré le faire à sa sortie. Aujourd’hui c’est le style de jeu écrit en rouge sur ma liste de Murtaugh. (Pour ceux qui n’ont pas la réf, regardez l’épisode 19 de la saison 4 de la série How I Met Your Mother.)

C’est au portage et à ses promesses non tenues. « La version ultime du légendaire chef-d’œuvre de plateforme », MENSONGE !!!!

Les temps de chargement sont une horreur, le système de rewind est bancal, le filtre écran inutile et le musée… dispensable. Avoir un petit écran aide sur certaines énigmes, des temps de chargement dignes d’une PS5, c’était vraiment le minimum attendu, enfin pour ma part.

Heureusement que je n’ai pas eu à payer le prix fort ! , même les suppositoires ont certainement meilleur goût !

Né au milieu des années 80, j'ai grandi avec le Club Dorothée, les Minikeums, M6 Kid et Les consoles SEGA. De mon baptême du jeu sur Altered Beast version Master System jusqu'à aujourd'hui, Sega et moi c'est une grande histoire d'amour. Avec une quantité de souvenirs inoubliables, des crises de rire aux crises de larmes . Ce que j'aime ? Partagez mes souvenirs et mon vécu de joueur. J'espère que vous prenez autant de plaisir à lire mes articles que moi je prends à les écrire. A bientôt j'espère.

More From Author

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *