La date du 16/08/2014 sonne le glas de ma dernière sauvegarde de Skyrim sur ma PS3. Après plus de 115h de jeux, après avoir fait le tour des guildes, terrassé Alduin et gagné le statut de Thane à toutes les châtelleries, je pensais avoir fait le tour de toutes les contrées de Bordeciel.
Mais l’appel de l’Enfant de Dragon était trop grand et le 15/06/2025 signe mon grand retour dans les terres gelées de Bordeciel, mais cette fois-ci sur PS5 avec la « special edition » que j’ai achetée lors d’une promo d’été pour le prix d’un menu kebab sur le store de Sony.
Que vaut cette version comparée à sa version PS3 ? Retourner visiter Blancherive aujourd’hui est-il toujours aussi grisant qu’à l’époque ? Réponse dans ces quelques lignes.
Retour en terrain connu :
Se replonger dans Skyrim, un peu plus de 10 ans plus tard, c’est un peu comme revenir dans un lieu emblématique de notre enfance, mais cette fois en tant qu’adulte. On retrouve immédiatement nos points de repère mais avec quelques changements éparses qui donnent une sensation étrange oscillant entre redécouverte et souvenir.
Bordeciel a changé en 10 ans et dans le bon sens. Je me souviens encore de la claque que j’ai reçue quand j’ai découvert cette région de Tamriel début 2012 sur ma PS3. En 2025, c’est une nouvelle gifle que j’ai reçue, mais cette fois sur l’autre joue. Certes, Skyrim sur PS5 n’atteint pas la perfection graphique des jeux next-gen comme Stellar Blade, mais il demeure magnifique, avec une profondeur de champ impressionnante et une multitude de détails qui fourmillent de partout. Le tout est fluide, en 4K à 60 FPS, loin des limitations du portage PS3 (720p, 30 FPS).
Merci le SSD :
Sur PS3, dès qu’on entrait ou quittait un environnement, qu’on utilisait le déplacement rapide pour rejoindre une ville ou un donjon, cela pouvait rapidement se transformer en corvée avec des temps de chargement interminables. Pour vous dire, vers la fin de mon aventure en 2014, ses temps de chargement représentaient quasi 20% de mon temps de jeu.
Pour limiter cette perte de temps, je limitais considérablement ma recherche d’objets aux bosses et coffres de haut niveau afin d’éviter d’encombrer mon inventaire et ainsi limiter au minimum la visite des commerces pour acheter/revendre de l’équipement.
Ce problème venait en réalité d’un bug qui faisait augmenter la taille des sauvegardes au fil de la progression, ce qui entraînait une perte de fluidité et des temps de chargement de plus en plus longs.
Histoire vraie : je me suis déjà endormi devant un de ces temps de chargement en entrant dans un donjon, c’est un Draugr qui m’a réveillé à force de taper sur mon héros. (Avec plus de 350 points d’armure, il aurait pu continuer longtemps.)
Bonne nouvelle : ce bug a été corrigé, et sur PS5, grâce au SSD, tous ces temps de chargement ont été presque entièrement supprimés. Cela joue énormément sur le confort de jeu. On a l’impression de jouer à une version débridée du jeu, c’est vraiment troublant mais dans le bon sens.
Un contenu gargantuesque :
Plus de 100 h ne suffisaient déjà pas à faire le tour du jeu « de base ». Histoire de se perdre encore plus dans l’univers, cette version est livrée avec ces 3 DLC :
– Dawnguard : Le premier des DLC du jeu. Il nous invite à découvrir une nouvelle faction, la « Garde de l’Aube », et à vous lancer dans une chasse aux vampires. Avec ses deux arbres de compétences complémentaires, ses 12 quêtes principales et ses 13 quêtes secondaires ou annexes, cette aventure requiert une douzaine d’heures pour en arriver à bout.
– Hearthfire : Cette extension ajoute une petite touche de Sims à l’aventure. Il est dorénavant possible d’acquérir, en plus des maisons habituelles dans Bordeciel, des terrains sur lesquels construire notre propre demeure et de personnaliser son intérieur en fonction de nos préférences. Une fois bien installé, il y sera possible de jouer la famille modèle en adoptant des orphelins… que l’on laissera tout seuls… lol.

– Dragonborn : Plus qu’un simple DLC, c’est un véritable add-on PC à l’ancienne. On quitte le territoire de Bordeciel pour l’île de Solstheim avec des lieux, un bestiaire, des armes et armures inédites. De quoi botter le cul de ce soi-disant Miraak qui fait régner la terreur sur l’ile.

+ la possibilité de rajouter des mods.
Attention toutefois, l’utilisation de ces mods désactive les trophées. Donc pensez à bien dupliquer vos sauvegardes avant de vous retrouver chou croute. Même si on est loin des mods disponibles sur PC (18+ boobs 😉), il y a de quoi s’occuper.
(Re) Jouabilité :
Concernant le gameplay, on retrouve vite ses marques. Il n’y a pas de changement sur cette version comparé à la version PS3. Même après 10 ans d’absence, j’ai vite retrouvé mes marques. Ma plus grande déception concerne les gâchettes haptiques qui ne sont pas exploitées. Jouant en classe Archer, j’aurais apprécié ressentir des sensations similaires à celles du jeu Astro quand on bande son arc ou quand on lance un sort.
Même plus de 10 ans après sa sortie, le menu d’arbre de compétences reste un modèle de compréhension. J’ai parcouru les Terres Désolées postapocalyptiques de Fallout 4 et la mégapole de Night City de Cyberpunk 2077. Personnaliser son personnage dans ces jeux était tout sauf instinctif.
Skyrim, jeu légendaire ?
Skyrim en 2025 : demeure-t-il un incontournable ? OUI, rendez-vous prochainement pour un nouvel article.
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Blague à part, si Skyrim n’a pas eu de successeur depuis sa sortie, c’est dire à quel point il est difficile pour un jeu de rôle de succéder à ce monument du jeu vidéo car il y est systématiquement comparé. Skyrim a vraiment établi une référence en matière de jeux de rôle en monde ouvert. Sa vaste richesse de contenu, ses quêtes variées et sa liberté de choix en font une expérience unique.
Tous les défauts chiants qui pouvaient freiner l’expérience à l’époque ont été résolus, le contenu est gigantesque et le jeu est régulièrement en promo sur les stores. Chaque partie est rarement identique, la possibilité de progression, notre parcours et les lieux visités (hormis les villes) ne sont jamais les mêmes.
L’ambiance sonore (comme celle-ci) est un chef-d’œuvre orgasmiques pour les oreilles. Que demander de plus ?
Et vous, vous êtes retourné à Bordeciel ?